La mortalité infantile au XVIIIe siècle

14:05

Nous le savons, la mortalité infantile était très forte jusqu’au XIXe siècle. En France, vers 1740, un enfant sur trois mourrait lors de sa première année. Les enfants plus âgés avaient aussi d’importants risques de décéder, jusqu’à ce qu’ils parviennent à l’âge adulte.

En voulant développer mon arbre, j’ai été amenée à rechercher des informations sur Laurent Joseph GANTOIS.


Et j’ai remarqué que sa descendance illustre bien le phénomène de la mortalité infantile, davantage même que la plupart des familles vivant à la même époque.


La descendance de Laurent Joseph GANTOIS

Laurent Joseph GANTOIS est né vers 1720 dans le Nord. Il épouse Marie Anne Joseph DESMOULIN le 07/05/1747 au Favril. Son acte mentionne qu’il a 28 ans et elle 22 ans.

Le couple a 9 enfants entre 1747 et 1765. Seul un parviendra à l’âge adulte.



Fiche du couple GANTOIS-DESMOULIN

Tout d’abord, on remarque que le premier enfant naît une semaine après leur mariage, le 16/05/1747. Le mariage a donc régularisé la situation alors que Laurent Joseph et Marie Anne Joseph étaient déjà en couple (cependant, ils s’y sont pris bien tard !).

Le premier enfant qui décède en bas âge est Marie Thérèse, à 2 ans, en 1749. Le couple n’a alors plus qu’un enfant. En 1756, c’est Thomas Joseph qui décède aussi à 2 ans. Il reste alors trois enfants dans la famille.

Puis vient le mois de mai 1758, où les trois plus grands enfants décèdent en l’espace d’une semaine. Ils ont alors 9, 6 et 2 ans. On peut penser à une épidémie, mais limitée au cercle proche car les actes d’état civil ne mentionnent pas plus de décès que d’habitude, excepté ces trois-là. Il peut aussi s'agir d'un accident domestique. Après cet événement, il ne reste plus qu’un seul enfant vivant, une fille née deux mois plus tôt (alors que Marie Thérèse a déjà mis au monde six enfants).

D’autres décès suivent en 1760, en 1761 puis en 1767.

Au final, sur les 9 enfants du couple, seul le dernier survit après l’enfance. Il s’agit de Philippe Joseph GANTOIS, mon SOSA 156 (génération 8). Il naît pourtant en 1765, alors que sa mère a 40 ans. L’âge de sa mère aurait pu être un facteur de mortalité.


Il épousera Marie Catherine LANDAS en 1790 à l’âge de 25 ans et ils auront au moins 7 enfants. Il décèdera en 1834 à l’âge de 68 ans.

Sources

Institut national d’études démographiques (Ined) : La mortalité infantile en France

Archives départementales du Nord : état civil du Favril, 1694-1769 (5 MI 005 R 005)

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